La radarophobie : une nouvelle maladie

par | 22/09/2013 | musique

Origine de la chanson

Il fait nuit, je me fais flasher à 90km/h au lieu de 50 et on me retire mon permis… Heureusement, c’était juste un cauchemar. Mais si les radars viennent me hanter jusque dans mes rêves, c’est que c’est une obsession, et je ne suis pas le seul dans ce cas ! On passe parfois plus de temps à chercher où se trouve le radar automatique qu’à se préoccuper de ce qu’il se passe devant soi. Ce sont les premiers symptômes de la radarophobie.

C’est donc juste après ce mauvais rêve que je décide de griffonner un texte. Je ne m’étais jamais fait flasher, mais j’ai toujours attiré les contraventions de stationnement, comme l’atteste la photo ci-dessus. 2min30 de stationnement, hop, une prune, je ne cherche plus à comprendre.

Ce que j’ai bien compris en revanche, c’est que la majeure partie des radars automatiques n’est pas placée dans des zones dangereuses ou accidentogènes, mais dans des lieux « rentables ».

Les chiffres le démontrent, la vitesse vient accentuer la gravité des accidents, mais les premiers facteurs d’accidents mortels sont dus à l’alcoolémie, la fatigue, le non-respect des distances de sécurité, le clignotant… Ce n’est pas pour autant qu’il faut rouler 30km/h au dessus des limitations, mais 45 à 90€ et 1 point en moins pour 5km/h de trop, c’est un peu cher payé…

La mise en place de ces radars est avant tout un impôt dissimulé et c’est ce que dénonce cette chanson.

La presse en parle

Caradisiac, 2CV magazine, le blog automobile, l’application « Avertinoo », le 2CV Club Bas-Normand… le clip a fait parler de lui dans la presse automobile et dans la communauté des automobilistes en colère.

La sortie d’un single

Un petit shooting photo et le single 2 titres sera pressé en une centaine d’exemplaires pour être diffusé sur quelques radios locales.

Certes, le fait qu’il soit distribué sur toutes les plateformes de téléchargement telles que Deezer, iTunes, Google Play etc. présentait des avantages : plus de visibilité notamment. Mais je me suis vite rendu compte qu’il y avait aussi de nombreuses contraintes, devoir diffuser de la publicité sur ses vidéos YouTube, ne pas pouvoir exploiter le titre comme je l’entendais, rentrer dans un système de commercialisation…

J’ai donc décidé de retirer le single de la vente et de continuer l’auto-production sur YouTube. Peut-être qu’un jour je reviendrais à ces plateformes si je trouve une meilleure solution, en attendant je préfère proposer mes titres en libre écoute et sans publicité.

Anecdotes de tournage

Le projet était ambitieux, et je voulais absolument tourner ce clip en 4L ou en 2CV afin que les paroles ne soient pas mal interprétées. L’idée était de défendre le fait d’être pris de justesse et pas de se faire flasher à toute allure.

C’est lors d’une soirée, quelques jours avant le tournage, que je rencontre par hasard Guillaume, un passionné de 2CV. Il a la gentillesse de me prêter l’une de ses nombreuses voitures retapées, c’était inespéré.

L’expérience était ultime, moi qui rêvais de conduire une deudeuche, j’allais être servi :

Je retrouve Guillaume à la fourrière de Levallois Perret ! Comme il connaissait le responsable, j’ai laissé ma voiture garée tout le week-end à côté des nombreux véhicules enlevés, le comble.

Il m’explique : « Tu vas voir c’est facile, alors voilà comment ça se conduit […] bon l’aiguille du compteur ne fonctionne pas bien donc pour voir à quelle vitesse tu roules il suffit de taper dessus, ça marche une fois sur deux. Sinon les pneus sont à plat il faut juste passer les gonfler, mais il ne faudra pas couper le contact parce que la batterie est morte, au pire si tu cales il suffit de pousser la voiture pour redémarrer. Je te laisse une batterie de rechange dans le coffre. Ah oui, et le contrôle technique n’est pas à jour ! ».

« Ah, merci encore Guillaume ». Je devais faire le trajet Levallois – Versailles, heureusement tout s’est bien passé, même si j’ai dû changer la batterie une fois arrivé !

Le script est prêt, et tous les accessoires aussi. La voiture démarre et je retrouve mes amis portés volontaires pour le tournage.

Direction le plateau de Saclay dans l’Essonne, un petit tour à la Ferme de Viltain pour tourner les premières images sur un chemin de campagne désert. A peine garés, je colle la fausse plaque « PIGEON », et là, sortant de nulle part, une voiture de la gendarmerie ! Heureusement, elle continue sa route avec à son bord, deux gendarmes amusés.

Un peu plus tard, bien que respectueux de son colza, nous nous faisons virer sur le champ du champ d’un agriculteur peu commode, et ancien militaire. On devait ensuite prendre des images en tenue de gendarme, en train de faire semblant de contrôler la 2CV aux jumelles. Il ne fallait pas trainer, les voitures pilaient les unes après les autres ! J’aurais pu finir en garde à vue.

Après quelques nouvelles péripéties avec la 2CV, il nous fallait filmer le passage de la voiture devant le radar de Jouy-en-Josas, sur une route limitée à 50km/h. On a du refaire la scène 2/3 fois, mais comme le compteur ne marchait pas, j’ai fini par me faire réellement flasher avec la plaque PIGEON.

On continue notre route sous les yeux de deux contractuelles, en oubliant d’enlever la fausse plaque et en laissant tous les PVs volants accrochés aux pare-brise, la grosse journée de tournage se termine.

Retour chez Antoine, après l’apéro, on décide de filmer le refrain devant chez lui à l’aide d’une machine à fumée et d’un projecteur de chantier. Là aussi il fallait faire vite, la fumée allait vers la route et on ne voyait pas à 50 mètres, en plein Versailles. Heureusement personne n’a appelé les pompiers et on a pu ranger le matériel avant de filer en soirée !

Quelques courtes heures plus tard et avec un léger mal de tête, cap sur la forêt de Meudon, on décide de se perdre sur les hauteurs.

Une fois garés dans un trou paumé, j’allais enfiler ma tenue de gendarme quand soudain, là encore sortant de nulle part, une voiture de la police municipale ! On me demande de déplacer le véhicule. Heureusement qu’ils n’ont pas eu l’idée de le contrôler…

J’étais content d’avoir pu conserver mon permis à la fin du tournage, et surtout, qu’est-ce qu’on s’est amusés à faire ce clip ! Merci encore à mes amis, Antoine, Nicolas, Mathilde, Guillaume, Michael, Jeff, Magali, Benjamin, Christelle et Hugo.

2CV Paradis

En dehors de ces péripéties, quel plaisir de conduire une 2CV, on prend vite goût à la simplicité de cette petite voiture.

Guillaume, c’est sa passion, il les retape, les transforme et leur donne une seconde vie. Dans sa collection il compte même une 2CV limousine et d’autres modèles uniques ! Pour découvrir ses créations, c’est par ici

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